Les portières des taxis au Cameroun donnent la chair de poule
Il faut emprunter un taxi au Cameroun pour comprendre qu’on flirte avec la mort au quotidien. Peux importe le danger qui surviendra, impossible de vous échapper, parce que bloqués à l’intérieur.
Les taxis dans mon pays sont devenus des grosses boîtes à torture ; pas de système de verrouillage intérieur, ni vide-poches, le dispositif d’ouverture de la vitre (manivelle) est quasi inexistant, pareil pour celui de la portière (il faut à chaque fois ouvrir de l’extérieur). Les sièges, déchiquetés ; il n’est plus surprenant de voir apparaître des petits cafards qui confondent l’odeur de votre parfum à celle de la nourriture. Le chauffeur quant à lui se charge de plus polluer l’atmosphère en déblatérant injures et conneries dont on ne maîtrise la provenance.
En toute honnêteté, être taximan ne fait pas rêver ; de nos jours au Cameroun, c’est un métier en proie au stress permanent et au risque d’agression. Ces mecs bravent tellement de problèmes qu’ils méritent des fois d’être compris. Sauf que ces derniers ne font rien non plus pour améliorer le confort de leurs clients qui pourtant garantissent leur gagne-pain. Même sa (le taximan) propre sécurité est très menacée ; le tableau de bord ne sert plus que de décor. Il devient récurrent de « constater » la panne sèche, car le compteur indicatif ne fonctionne plus. Pareil pour la surchauffe (c’est la fumée sous le capot qui signale le manque d’eau). Le badge professionnel, curieusement à 90 % des cas, est vieux et illisible. Entre violation du code de la route et insultes répétées à l’endroit des autres collègues, les taximen se sentent plus à l’aise dans l’anarchie et l’irrespect.
Pauvres de nous, clients, qui sommes obligés de subir tout cet enfer 7j/7.
Vivement que j’aie « ma » voiture…
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